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Crises d’angoisse : les 7 erreurs à éviter

Face à une crise d'angoisse, vous vous sentez souvent impuissant, démuni, ou même paniqué. Comment aider sans aggraver la situation ? Comment éviter de dire ou de faire quelque chose qui pourrait ajouter de la douleur à cette détresse déjà intense ?

Une mauvaise réaction, même pleine de bonnes intentions, peut involontairement renforcer l'angoisse. Pour offrir un soutien efficace, il est essentiel de connaître et d’éviter les erreurs courantes.


crises d'angoisses les 7 erreurs à éviter​

Crises d’angoisse ? 7 erreurs à éviter !



1. Minimiser ou nier la crise

Dire des phrases comme « Ce n’est pas grave » ou « Calme-toi, tout va bien » peut sembler rassurant, mais cela peut donner à la personne l’impression que sa souffrance est incomprise ou non reconnue. Cette minimisation risque de renforcer un sentiment d’isolement et de solitude, qui est souvent au cœur de l’angoisse.


Conseils : la reconnaissance des émotions est fondamentale. Validez son ressenti avec des phrases comme : « Je vois que tu traverses un moment difficile. Je suis là pour toi. » Cette validation aide à désamorcer le sentiment de honte ou d’incompréhension, en favorisant un espace où l’émotion peut être pleinement ressentie sans jugement.



2. La forcer à se raisonner

En pleine crise d'angoisse, le cerveau limbique (responsable des émotions) prend le dessus sur le cortex préfrontal (responsable de la logique et du raisonnement). Demander à la personne de « penser positivement » ou de « se ressaisir » peut intensifier son sentiment d’impuissance.


Approche adaptée : orientez-la vers des techniques de régulation émotionnelle comme la respiration consciente. Par exemple : inspirez sur 4 temps, retenez la respiration 4 secondes, puis expirez lentement sur 6 temps. Cette méthode active le système nerveux parasympathique, aidant à calmer l’état de panique.



3. S’affoler ou paniquer

Lorsque vous réagissez avec panique, vous transmettez involontairement un message d’insécurité à la personne en crise. Cela peut renforcer sa propre panique, car elle cherche inconsciemment un ancrage émotionnel stable.


Stratégie : prenez conscience de votre propre respiration et adoptez une posture calme. Une voix douce, un ton rassurant et une présence stable peuvent servir de point d’ancrage pour la personne en détresse. Votre état émotionnel stable peut aider à réguler le sien par un phénomène de résonance émotionnelle.



4. Envahir son espace personnel

En pleine crise d’angoisse, le besoin de contrôle de son espace personnel devient impératif. Une intrusion physique non sollicitée peut augmenter l’angoisse et le sentiment de perte de contrôle.


Approche émotionnelle : respectez les limites physiques et demandez toujours la permission avant de toucher ou de vous approcher. Une phrase simple comme : « Préfères-tu que je reste à côté de toi ou que je te laisse un peu d’espace ? » montre que vous respectez son besoin d’autonomie et de sécurité.



5. Donner des solutions rapides

En proposant des solutions immédiates comme « Bois de l’eau » ou « Va marcher », vous risquez de déplacer l’attention de l’émotion ressentie vers une action qui peut paraître superficielle ou inefficace.


Approche empathique : offrez votre présence pleine et attentive. Parfois, le simple fait de dire : « Je suis là, prends le temps qu’il te faut » est plus efficace que n’importe quelle solution pratique. Cela envoie le message que vous êtes prêt à accompagner sans imposer de résultat immédiat.



6. Juger ou critiquer

Des phrases comme « Tu dramatises » ou « Pourquoi tu réagis comme ça ? » peuvent provoquer de la honte et renforcer le sentiment d’être incompris ou rejeté.


Pratique de l’écoute active : utilisez des phrases comme : « Je comprends que ce que tu ressens est très difficile. Je suis avec toi dans ce moment. » Cette écoute valide les émotions de l’autre et contribue à désamorcer l’isolement affectif.



7. Ignorer la crise

Faire comme si de rien n’était ou attendre que ça passe peut laisser la personne dans un profond sentiment d’abandon.


Approche bienveillante : montrez une présence discrète mais constante. Parfois, un simple : « Je suis là si tu as besoin » offre un cadre sécurisant qui permet à la personne de savoir qu’elle n’est pas seule.



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Conclusion

Savoir réagir face à une crise d’angoisse demande de la patience, de la compréhension et une présence à l’écoute. En reconnaissant les émotions de l’autre, en respectant ses besoins et en adoptant une attitude calme, vous offrez un soutien qui favorise la reconnexion et l’apaisement. Chaque interaction est une opportunité de créer un espace sécurisant où la personne peut se sentir entendue et comprise.


Si ces crises d’angoisse deviennent récurrentes ou difficiles à gérer, n’hésitez pas à consulter une thérapeute. Un accompagnement professionnel peut offrir des outils adaptés pour mieux comprendre et apaiser ces moments délicats.



"Crises d’angoisse : les 7 erreurs à éviter"- CHRISTEL AUDIBERT

Psychopraticienne à Mazan et Carpentras. Hypnose, EFT, PNL, Thérapie brève, EMDR.

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